Ouest France
2 janvier et 3 janvier 2008
B comme La Bazoge-Montpinçon. La Mayenne affiche une étonnante vitalité démographique. C'est dans le département que le taux de fécondité des femmes est le plus élevé ; Ahuillé est l'un des communes de France où l'on fait le plus de bébés. Mais c'est à La Bazoge que la population augmente le plus rapidement. Selon l'Insee, elle est passée entre 1999 et 2006 de 525 à 753 habitants, soit une augmentation de près de 45 %, record départemental !
C comme « Comme à la maison ». En Mayenne, on a des idées. A Gorron, les assistantes maternelles testent, à leur initiative, un mode de garde innovant au niveau national. Il ne s'agit pas d'une crèche, mais d'un lieu d'accueil ouvert de 6 h à 21 h, sans puéricultrice ou éducatrice. Le tout revient moins cher qu'une crèche.
D comme Déportation. Les Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation se battent pour l'édification d'un monument honorant les victimes de la barbarie nazie. Un lieu de réflexion où toute la documentation réunie sur cette période de l'histoire serait accueillie.
E comme élections. Sans surprise, Yannick Favennec et Marc Bernier, députés UMP sortants, sont réélus à l'Assemblée. Mais dans la première circonscription, grosse surprise. Le socialiste Guillaume Garot l'emporte sur l'UMP François d'Aubert. La revanche est prévue en mars, lors de la municipale lavalloise.
F comme FDSEA. Le syndicat agricole reste largement en tête lors des élections à la chambre d'agriculture. Claude Charron quitte la tête de l'organisation syndicale pour celle de la chambre. Il est remplacé par Bruno Rouland. Derrière le syndicat majoritaire, la Confédération paysanne se fait dépasser par la Coordination rurale.
G comme Géodis. Les mauvaises nouvelles se poursuivent pour l'industrie lavalloise et mayennaise. Le site lavallois de Géodis ferme au printemps. Ses salariés manifestent pendant la venue à Laval de Laurence Parisot, patronne du Médef, mais rien n'y fait. Soixante emplois sont supprimés.
H comme Hinschberger. Le nouvel entraîneur du Stade lavallois affiche un style résolument différent de celui de son prédécesseur. Et notamment un franc-parler qui détonne dans un milieu où la langue de coton est tout un art... A la trêve hivernale, son équipe est quatrième du championnat de National. Et Philippe Hinschberger a écopé de six matches de suspension.
I comme inaugurations. N'y voyez aucun lien avec la proximité de nouvelles élections, on vous répondra que c'est plutôt la logique d'une fin de mandat municipal. En tout cas, on inaugure à tour de bras en cette année 2007. Notamment à Laval avec le parking de la gare, le Théâtre.
J comme Jussie. Cette plante d'aquarium envahit plans d'eau et rivières mayennais et notamment l'Oudon. Elle asphyxie toute autre forme de vie et peut mener à terme à la mort de vie. Des dizaines de milliers d'euros sont investies pour en venir à bout.
K comme Katharina. Née en Pologne, Katharina Duhail vit depuis 62 ans en Mayenne où elle a fait sa vie. A une semaine de l'élection présidentielle, on lui refuse le renouvellement de sa carte d'identité. Finalement, elle retrouvera sa nationalité française, après l'accord du procureur de la République.
L comme Lactalis. Évidemment, pas une année sans que le géant du lait ne fasse parler de lui. Par ses rachats de marque et de laiteries, qui se poursuivent sans relâche. Mais en 2007, on peut aussi évoquer la condamnation en appel de son ancien directeur dans l'affaire du lait « mouillé ». Ou encore la volonté de faire changer les règles de l'appellation d'origine contrôlée « camembert », pour se passer de lait cru.
M comme Monseigneur. Évêque en Mayenne depuis plus de dix ans, Monseigneur Armand Maillard quitte le diocèse pour l'archevêché de Bourges. L'année de son départ, il doit notamment régler la « crise » de l'occupation de l'église de Niafles (lire demain). Son successeur n'a toujours pas été nommé.
O comme orages. Sur ce plan-là, la Mayenne a été « gâtée ». Le 4 juillet, Laval essuie un gros déluge. Le 20 août, il tombe davantage de pluie sur le département que pendant un mois complet. Dans le secteur de Loiron, des habitations sont complètement inondées. Même chose dans des commerces de Laval. Le 3 octobre, rebelote, à Laval et Saint-Berthevin.
P comme pachydermes. Les 3 Éléphants crèvent une fois de plus les seuils de fréquentation. Mais les responsables du festival de musiques actuelles annoncent qu'ils vont quitter la petite ville de Lassay-les-Châteaux. Destination Laval, qui accueillera l'événement l'été prochain. Elle héberge aussi le 6par4, la salle des musiques actuelles, qui a quitté Entrammes.
Q comme qualité de l'air. Dans le département, elle est plutôt bonne. Cela n'a pas empêché l'association Air Pays de la Loire d'installer un laboratoire mobile à Mayenne. Du début février à la fin de l'été, il traque les polluants dans l'atmosphère de la ville. Et notamment le fameux ozone. Résultat des courses : les mayennais respirent un air de qualité.
R comme roseau. C'est grâce à ces végétaux que fonctionne la nouvelle station d'épuration de Commer. L'eau s'étale dans l'un des trois bassins, qui fonctionnent à tour de rôle sur une surface de 1 500 m2. Elle est filtrée par des couches de gravier de calibres différents puis par les radicelles des roseaux. Toujours dans le domaine écolo, Laval accueille le 10 octobre une réunion décentralisée du Grenelle de l'environnement.
S comme Séché. Le groupe mayennais spécialisé dans la gestion des déchets fête les dix ans de son introduction en Bourse. Son PDG, Joël Séché, est promu officier dans l'ordre national du Mérite. Enfin, il rachète 33 % la Saur, le troisième acteur de la distribution d'eau, dont le chiffre d'affaires est quatre fois supérieur au sien.
T comme THT. Le dossier le plus chaud de Mayenne. Réunis au sein du collectif Mayenne SurVolTée, les opposants ne désarment pas. Pendant ce temps, Réseau de transport d'électricité présente un fuseau pour le tracé. Il traverse l'extrême ouest du département, et passe dans seize communes mayennaises.
U comme Urkund. Derrière ce nom un peu barbare se cache un logiciel anti-plagiat utilisé par l'Esiea, école d'ingénieurs lavalloise. Le système est capable d'identifier dans le travail des élèves tout pillage réalisé sur Internet. Un plus pour la valeur du diplôme.
V comme vent. La Mayenne présente un certain intérêt pour les promoteurs de parcs éoliens. Plusieurs d'entre eux ont des projets, notamment au Horps, à La Haie-Traversaine, ou du côté du Buret. Quant au conseil général, il s'est lancé dans la définition des zones de développement éolien, qui devraient à terme attirer l'intégralité des projets.
W comme wagon. La SNCF souhaite réorganiser son réseau de transport de fret. La gare de Laval va voir disparaître cette activité.
X comme xénophile (qui a de la sympathie pour les étrangers). Plusieurs manifestations de soutien aux sans papier se sont déroulées à Laval, organisées notamment par le réseau Éducation sans frontière et Alter Egaux. Pour venir en aide à des Guinéens, ou à la fin de l'année, à une famille kurde d'origine kurde. Malgré cela, une douzaine d'expulsions aurait eu lieu en 2007.
Y comme Yannick. Yannick Noah bien sûr ! L'ex-tennisman devenu chanteur est venu deux fois à Laval cette année. Le 26 juin pour un concert au stade Le Basser ; le 2 décembre à la salle polyvalente. Succès populaire garanti.
Z comme Zocchetto. Le sénateur UDF a un peu agité le cocotier politique lavallois en se disant prêt à conduire une liste d'union de la droite et du centre à la municipale. Finalement, il s'est mis d'accord avec François d'Aubert, maire sortant. Les deux hommes prennent la tête d'une liste commune.